Vous souhaitez construire, aménager ou même vous chauffez au bois ? Savez-vous ce qu’est réellement le bois et ce qui le compose ? On vous dit tout.
Le bois et l’arbre, quelle différence ?
Le bois est un matériau naturel d’origine végétal, qui forme une partie du tronc et des branches d’une plante ligneuse. Ce matériau assure de multiples fonctions :
- la conduction de la sève brute (sève majoritairement constituée d’eau qui ne contient pas les sucres permettant la croissance de l’arbre) ;
- Le soutien mécanique ;
- Dans certains cas, mise en réserve.
Le bois n’est pas le seul constituant de l’arbre. En effet, on peut distinguer 3 zones dans le tronc :
Source : afd.be
- La moelle, qui est la partie centrale de l’arbre, ce qui pousse en premier. Cette zone est très importante chez la jeune pousse, puis disparait avec l’âge. C’est un tissu spongieux
- Le bois, qui est lui-même divisé en deux zones :
- Le Duramen, qui représente la plus grande partie du tronc, forme ce que l’on appelle « le bois parfait ». Cette zone est composées de cellules mortes, souvent imprégnées de substances tels que des tanins ou de la gomme qui lui confère sa durabilité. Ces cellules n’assurent qu’un rôle de soutien, la sève n’y circule plus.
- L’aubier, qui représente les couches de cellules plus en périphérie, et donc plus jeunes. La sève y circule. L’aubier se transforme en duramen en 4 à 20 ans selon les essences.
- L’écorce est séparée de l’aubier par le cambium, un ensemble de cellules génératrices du bois d’un côté et du liber de l’autre. Elle-même est constituée de 2 couches :
- Le Liber que l’on vient de mentionner, est la couche de cellule la plus interne de l’écorce, c’est la partie vivante dans laquelle circule la sève élaborée (la sève enrichie en nutriments).
- Le Suber (liège) : c’est la partie externe de l’arbre, qui assure un rôle de protection.
Et le bois, c’est quoi ?
Le bois est lui-même constitué de différents types de cellules, qui assurent différentes fonctions. On distingue les cellules du bois résineux des cellules du bois feuillu.
En effet, chez les résineux, on trouve :
- Les fibres trachéides, qui assurent le soutien et la conduction de la sève ;
- Du parenchyme, des cellules de remplissage qui permettent la circulation des substances.
Chez les feuillus, on trouve :
- Des fibres, qui ici n’assurent qu’un rôle de soutien ;
- Les vaisseaux, qui servent à conduire la sève brute ;
- Du parenchyme.
La disposition de ces différentes cellules, leur taille, est appelé le plan ligneux et il diffère en fonction de l’essence. C’est ce qui permet de les distinguer !
De la même manière, pour les essences qui ne sont pas tropicales, on observe des cernes : au printemps, les nutriments et l’eau permettent de former de gros et nombreux vaisseaux, le bois est plus tendre ; en été au contraire, les cellules sont plus petites, le bois est plus dense est résistant. Cette différence de taille provoque une différence de teinte au cours de la même année, du plus clair au plus foncé. C’est grâce aux cernes qu’on peut dater le bois, un cerne correspondant à une année !
Pourquoi dit-on que le bois stocke le carbone ?
Le bois est composé majoritairement de Carbone (50%), d’oxygène (42%) et d’hydrogène (6%), majoritairement sous forme de sucres qui forment les matières constitutives des cellules : la cellulose, la lignine et l’hémicellulose, que nous n’approfondirons pas ici. Nous évoquons la constitution chimique du bois pour aborder un sujet très intéressant d’un point de vue écologique : le stockage du carbone.
En effet, les feuilles des arbres, grâce à la chlorophylle qu’elles contiennent et aux rayons lumineux, réalisent la réaction de photosynthèse :
Ainsi, le CO2, principal gaz à effet de serre contenu dans l’atmosphère, est capté par la plante et transformé en glucose, molécule qui servira à former les cellules tout au long de la croissance de l’arbre. Ainsi, ce carbone atmosphérique est transformé en sucre et il est stocké dans le bois ! Lorsque l’on coupe l’arbre, le carbone n’est pas relâché, mais il est séquestré de manière durable dans le matériau, jusqu’à sa décomposition en fin de vie.
Quelles sont les propriétés du bois ?
Hétérogène : en fonction de l’essence, du lieu où pousse l’arbre et de son environnement, le bois n’aura pas les mêmes propriétés mécaniques, ni le même aspect. Sa transformation (aboutage, collage, etc.) en produit technique permet tout de même de le rendre le plus homogène possible, afin qu’il soit utilisé de manière totalement fiable. De plus, il existe diverses méthodes de classement du bois qui permettent de le classer selon ses propriétés mécaniques et de l’utiliser au bon endroit.
Hygroscopique : grâce à ses cellules, l’eau sous forme de vapeur pénètre et s’échappe facilement du matériau. Ainsi, le bois a un taux d’humidité qui varie selon la température et l’humidité ambiante, ce qui lui confère des propriétés hygroscopiques essentielles au confort dans l’habitat : les pièces ne sont jamais humides.
Composite : Le bois est un matériau composite naturel, car il est composé de cellules de natures très différentes. Sa composition lui confère ainsi de nombreuses propriétés : une excellente résistance mécanique, mais également de très bonnes propriétés isolantes grâce à l’air contenu dans les cellules !
Anisotrope : De par sa nature composite, le bois ne possède pas les mêmes propriétés dans les différents plans de coupe. On tient compte de ces caractéristiques lors du sciage et de la mise en œuvre.
Pour tout savoir sur la durabilité et le traitement du bois en construction, rendez-vous prochainement sur un article dédié